Songes désertiques

Le désert… de pierres, de roches mais surtout de sables …

Landes de sables à perte de vue…
Dunes le plus souvent régulières en apparence,
Ponctuées parfois de quelques roches proéminentes…

Des vagues formées à leur surface sous le joug du vent.
De grands espaces…une sensation.. de solitude..
Liberté… humbles face à l’immensité..

Le jour… en ces surfaces très exposées de notre Terre,
Notre Astre illumine avec abondance et ferveur,
Les déserts des plus rocailleux aux plus fins de grains,
Accablant faune et flore d’une chaleur trop généreuse,
Assèchant… assoiffant, encourageant ses habitants…
A se protéger, à s’organiser, à demeurer nomades…

Le désert…

Une sécheresse à laquelle seules quelques peuplades
Ont su s’adapter durablement…
Quelques rares animaux s’y sont acclimatés,
Le plus souvent endémiques,
Ayant développé des aptitudes rares
Pour supporter la chaleur du sable,
Ne pas s’y enfoncer, ou au contraire,
Pouvoir s’y cacher, s’en recouvrir…
Pour se protéger du soleil, impitoyable
Dans cet environnement peu clément de notre planète…

Ondulants… à une ou deux bosses…
Couverts d’écailles ou un dard pointé…
Tantôt aux oreilles aussi grandes que poilues,
Tantôt véloces tels des rongeurs menacés…
Organisées en grand nombre ou solitaires,
Tous s’adaptent comme ils le peuvent…

Sables, roches, et herbes sèches
S’étendent sur ces paysages arides…
Au hasard des souvenirs de l’histoire parfois,
Une ruine érodée par le temps sous les assauts du vent…

Aux heures calmes le vent apaisé caresse le sable,
Dressant avec le flux du temps moultes dunes élancées,
Dessinant au gré de son souffle de vastes champs d’ondulations.

Sémoun, Sirrocco Guebli, ou Chergui…
Tous ses vents secs et sablonneux,
Ont leurs directions et leurs caprices…
Quand leur humeur vient à se gâter…
De reptation, en saltation jusqu’à la suspension…
Le sable bien vite se voit balayé, soulevé,
S’envolant en vagues, fouettant, déferlant,
Virevoltant et tourbillonnant avec rage…

De leur courroux climatique sans pitié,
Naissent de dévastatrices tempêtes…
Bloquant toute progression,
Emportant, renversant, paralysant,
S’insinuant dans les rouages et les plis de peau…
Cinglantes, étouffantes, aveuglantes, ensevelissantes…
Dont seuls les plus prudents,
Sortent indemnes… ou presque…



Le sable domine l’espace par sa présence innombrable…
Sable fin plaisant à empoigner tout juste tiède,
Glissant, filant, effleurant nos doigts,
Pour s’échapper sitôt libéré en une cascade apaisante,
S’amoncellant à nos pieds selon notre volonté…
Mais aussi…
Des sables dangereux parfois…
Se mouvant, se dérobant, nous avalant…
Que l’on pourrait croire l’outil vengeur,
D’une mère nature devenue vindicative,
A force d’être bafouée et dégradée…

Le désert…
Soif de grands espaces comblée…
Mais soif d’eau bien plus inassouvie…
Des cactus salvateurs parfois…
Bien plus rarement des oasis…
Plus souvent hallucinés que réels…
Palmiers et petites surfaces d’eau…
Bénies pour l’assoiffé, mais parfois aussi mortelles…

S’il est un plaisir connu à y séjourner,
C’est de pouvoir y observer sereins,
A l’aube naissante ou au crépuscule,
L’apparition ou disparition à l’horizon,
De notre soleil formant ainsi par vagues,
Des dégradés de lumières aux couleurs,
Jaunes, orangées, au rouge parfois violacé…


Si la chaleur y est si pénible pour nous le jour…
La nuit quant à elle,
Dans certains déserts en particuliers…
Aux saisons les plus froides réservent parfois,
De conséquents écarts de température à tendance négative,
Favorisant l’érosion et rendant ces contrées plus inhospitalières encore…


Parmis nos semblables tels les Bédoins,
Seuls quelques groupes de nomades bravent toujours le désert…
Des générations entières qui l’ont peuplé et traversé,
Touaregs, indigènes, aborigènes, boschimans, San…
Assistés de leurs compagnons de routes,
Chameaux dandy et dromadaires survivants…
Rodés aux pérégrinations désertiques…
Moutons et chèvres en guise de bétail…
Conservation saline de viandes, mil et sel,
Parfois transportés dans de grands groupements de caravanes…Azalaïs…
Un peuple de voyage dans des terres avides,
Où sable et soleil règnent en maîtres…

Songez y seulement…
Y passer quelques jours…
Le dépaysement…
Nomade sous ses draperies pour le protéger du soleil et du froid la nuit…
Des coutumes bien particulières à chaque peuplade,
Si différentes des nôtres à s’imaginer…
Le voyage…
Le désert…



Publié en 1999, revisité en 2020…

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