Laissez lui assombrir votre lanterne, partager avec vous…
En cet univers, en ce millénaire, ce centenaire, cette année, ce mois, ce jour, cette heure, cette minute et ces secondes qui défilent le temps de ces quelques mots, il a conscience, du moins dans une certaine mesure très certainement loin de l’ampleur réelle du fil du temps dans son absolu, de l’échéance ultime de sa vie de mortel si fort dans l’instantané spatio-temporel et pourtant si faible devant l’infini ou ne serait ce que notre monde humain.
En fin de compte cela ne compte plus beaucoup pour lui.
Ce temps qui passent lui importe-il donc si peu ?
Eh bien… oui … dans la mesure où l’on perd la directivité du vecteur de son existence, dans la mesure ou l’on na plus de rêves naturels, de fantasmes spontanés dont on puisse espérer voir un jour l’aboutissement… sa vie, vos vies à tous lui semblent être dune futilité incroyable ou plutôt… si facilement imaginable.
Pourquoi ? C’est le goût de la vie, celui qui nous apporte le moral qui nourrit la volonté qui à son tour nous apporte enthousiasme, énergie et réussite au sens humain le plus général du terme; c’est cette sensation d’exister pour une raison valable, maillon de la chaîne dune vie heureuse et harmonieuse qui lui manque.
Trop de maillons de la chaîne de sa vie lui paraissant si vaine en cet instant se sont démantelés à tel point qu’il ne parvient plus à les remplacer ni par l’illusion, ni par la croyance, ni même par des émotions virtuelles et imaginaires.
Il n’aspire plus à grand chose de valable.
Les fondements de son existence actuelle se sont écroulés.
Ses idéaux ont été méprisés, bafoués, vulgarisés, négligés, oubliés par l’humanité dans sa son ensemble et sa moyenne.
Il n’y a personne en ce monde envers qui il se sente vraiment prêt à atteindre un niveau de complicité de qualité. Aucune parole qui puisse le ramener à une raison exacte et véritable.
Il n’y a personne en ce monde en qui il ait la sensation de pouvoir vraiment accorder sa plus intime, sa plus totale confiance.
Il a l’impression de n’être qu’un acteur de passage en ce monde, en ce théâtre d’improvisation disproportionné, au même titre que beaucoup d’entre vous, … beaucoup d’entre vous … sauf quelques uns peut-être…
Comédie ou bonheur réel ?
Ne sommes nous pas constamment en train de tromper nos émotions naturelles ?
Est-il vraiment je le seul ?
Le seul à ne pas, ou plutôt à ne plus, parvenir à ressentir les émotions humaines les plus profondes et les plus sincères ?
Le physique n’est que si peu de chose, tout au plus l’hôte matériel et tangible dans notre réalité au sens de notre perception sensorielle biologique. L’âme, l’esprit est tout, mais quand sa satiété en arrive à ne plus pouvoir être comblée par la petitesse du monde dans lequel son avatar est plongé, alors … perdu, il est perdu,… perdu dans le tourbillon sans queue ni tête de l’existence de l’être quil est… … est… être… suffit-il donc de penser pour être ?
Et à propos… être quoi ? Qui ? Pourquoi ? Pour quoi ? Pour qui ? Pour Qui ?
Il ne puis malheureusement plus répondre à ces questions.
Si jamais vous le rencontrez physiquement, par pitié, ne tentez même pas de lui apporter ces réponses car elles seront toutes, à son sens du Moins, anodines.
De toute façon personne ne le connaît vraiment, de toute manière, il ne le souhaite même plus.
Reste la solution de repli, l’échappatoire adopté par tant d’entre les humains : le sommeil dans lequel beaucoup d’entre vous se plongent bien plus longtemps que nécessaire pour votre corps et cerveau (qui n’est d’ailleurs qu’un muscle comme tant d’autre pour un corps biologique humain).
Ce sommeil dit réparateur, si vous y réfléchissez vraiment, à savoir en vous efforçant, chose pas forcément évidente, de faire abstraction de vos a priori-s… n’est il pas simplement un moyen d’endormir votre conscience pour que votre inconscient puisse enfin se défouler sans risque au travers de rêves aux significations imagées et détournées.
Et bien c’est ces rêves inconscients qui pour ceux qui comme lui parviennent à en garder le difficile et vaporeux souvenir, et plus rare encore, pour ceux qui comme lui qui parviennent à en appréhender le sens, pour aller vers ceux, toujours et encore plus rare, qui comme lui en sont arrivés à les appréhender de manière consciente ne fut-ce que partiellement, … ce sont ces pensées qui décodées sont l’expression de la réalité la plus absolue que les esprits des personnes concernées puissent réussir à conceptualiser.
Seulement, cette réalité n’est pas exactement ce que nous dicte notre conscience conciliante et gardienne de notre santé mentale au sens humainement social du terme.
La folie est la voie la plus directe vers la sagesse absolue, le seul problème, c’est que cette voie est sans issue…
Une solution intermédiaire et instable reste la démultiplication de personnalité derrière laquelle il se retranche…
Tous nos rêves ne sont certes pas systématiquement dominés par notre seul inconscient, mais IL, Il, il, .., . , entre rares autres, en est venu à un stade ou leur fréquence est largement prédominante, à un stade ou sa conscience et son inconscience tendent vers l’unisson, unisson le conduisant au malaise moral, réflexe défensif naturel de l’état conscient gardien de la santé de son esprit.
Ce malaise, il le vit de plus en plus souvent.
Peut-être devrait-il lui aussi perdre son temps à dormir trop comme tant d’autres histoire de pouvoir garder forte et éveillée sa conscience tout au long de sa journée si courte à l’échelle de la vie éphémère humaine.
De toute façon, à quoi ne pas dormir trop puisque sa vie éveillée ne vaut que si peu de chose… A quoi bon vivre en fait, si c’est pour le faire de manière soit tout à fait subjective et illusoire, soit totalement inintéressante dans l’absolu ?
Vivre au jour le jour, «cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie» et autres «carpe diem» ne sont valables que si on a l’opportunité de déclencher ces sentiments véritables si intenses et si propres à l’humain ( Amitié, Passion, Amour, Adoration, Haine et toutes leurs variantes et combinaisons ).
Il ne parvient plus à se contenter des plaisirs humains primaux quasi-instantanés et sans Souvenir, d’un ordre relativement purement bio-physiques telles que la plupart des «péchés capitaux».
La gourmandise, … ça va un moment, mais à force, ça lasse.
La luxure sans qualité n’apporte plus rien.
L’avarice, à quoi bon ? Il n’est pas matérialiste ! Le réconfort de la possession, la richesse matérielle lui est quasi-inconnu.
…
Si vous ne LE,Le,le,.. ., comprenez pas, il y a plusieurs possibilités pas forcément toutes incompatibles entre elles :
– vous vous foutez un peu de qu’il dit
– votre conscience dicte à votre intellect le diagnostic de l’absurde ou de l’infondé. (il divague… trop bu ? trop fumé ? … Que nenni, nul besoin de drogues)
– son intellect probablement las ou fatigué (moralement ? physiquement?) commet vraiment nombre d’erreurs de raisonnement (à force de tourner en continu à moins de 5 heures de sommeil…)
– sa conscience commence à reprendre le dessus sur son inconscience par réflexe de survie psychologique, ceci de manière pseudo/psycho-aléatoire (chaotique pour les intimes… donc… pseudo/psycho-aléatoire) provoquant ainsi des pertes des changements d’appréciation préjudiciables à la continuité de la justesse et de la logique de ces propos
– il est d’un autre monde et ne parle pas le même langage ou du moins, soit son expression, soit votre interprétation, soit un peu les deux, laissent à désirée … euh … désirer.
– vous jugez que tout cela n’est qu’une propension à l’exutoire verbal, indigne d’attention car passagère, irRAiSonNée et résultante dune frustration acide, qu’il assouvit afin de soulager sa conscience tourmentée
– une combinaison complexe de tout ce foutoir…
– …
– ..
– .
Les mécanismes de l’esprit humain sont dune complexité telle que lui même n’arrivera jamais à la comprendre vraiment, JAMAIS (dit-il avec son petit intellect humain si limité…).
C’est en partie une des raisons pour lesquelles si peu d’humains soupçonnent ne serait-ce qu’une infime partie de la Puissance potentielle de l’esprit dont ils disposent.
Extrêmement rares sont les éclairés qui savent tirer parti, hors norme, de leur conscience de l’étendue des possibilités offertes par l’esprit, étendue limitée par la seule frontière de leur appréhension et de leur recul psychologique.
Ceux-ci disposent d’un pouvoir que la quasi globalité des gens ne peut que s’évertuer, au mieux, à imaginer.
Le fil de l’expression quelle soit orale ou écrite n’arrivera jamais à suivre/traduire/retranscrire celui d’un raisonnement mental poussé.
L’expression artistique est un bien meilleur concept/outil dans cette perspective.
Il vais donc s’arrêter ici dans son expression écrite. Il est inutile qu’il poursuivre, ce n’est pas l’outil le plus adapté, du moins, à ces capacités encore fort limitées d’être humain parmi tant d’autre.