(Un autre texte en prose remis au goût du jour par l’impersonnalité)
O être de tous ses espoirs,
Devant toi créature de rêve éveillé,
Alors qu’il baignait dans le noir,
Tu as su par ton infinie bonté,
Lui apporter ta lumière bienfaitrice,
Cette clarté sur laquelle si longtemps,
Du fin fond de son coeur les abysses,
Lui ont empêché ne serait ce qu’un instant,
De percevoir et même d’envisager.
Tu es tout pour lui,
Le naturel de la rosée matinale,
La stabilité des arbres des plus anciens des bois,
La pureté adamantine du cristal,
La chaleur des braises les plus ardentes,
Le touché soyeux rouge du coquelicot,
La délicat parfum des feuilles de menthe,
Le velouté orangé de l’abricot,
Des plus belles orchidées la majesté,
De l’eau l’infinie finesse,
Dans la conscience de tant de fragilité,
Dans cette crainte qu’on te blesse
Dans la foi en toi cette piété,
Cette adoration que pour Toi,
Emu par ton innocence,
Sans équivoque il nourrit en lui.
Oui, tu es celle qu’il voit,
La quintessence même du met,
Le plus raffiné et le plus goutu qui soit.
Tu es celle qu’il aime,
Son amour, toi qu’il adore,
Sa déesse aux effluves de verveine,
Celle à qui il jure fidélité jusqu’à sa mort.
Tendre et merveilleuse,
Il se languit de toi.