Instants d’ Automne

Depuis quelques temps déjà,

Dans nos allées d’arbres,

Nos parcs, forêts et petits bois,

La douce rigueur de automne,

A invité ces majestueux êtres végétaux,

A décorer de leurs précieuses feuilles,

Nos sols en un lit vert orangé,

Qui nous ravi tant en la saison du romantisme.

Les feuilles ont tournoyé, dansé, tourbillonné,

Au gré de la valse du vent,

De la course enjouée des enfants,

Du passage en traits des vélos,

De la vie qui anime cette Terre.

Puis…

Elles ont finit par rejoindre le sol,

Par rejoindre la terre qui fut toujours Terre,

Pour y disparaître afin de la nourrir,

Cette Terre qui nourrira à son tour les même arbres,

Leur permettant de passer la rigueur de la saison,

Et chaque année d’autres arbres encore,

Pour peu qu’on leur en laisse le temps,

L’occasion de se dresser à la surface.

Les arbres depuis la saison estivale passée,

Se sont dénudés avec la rigueur du temps.

L’automne a emporté leur feuillage,

Pour s’en faire un lit douillet,

Se préparant à l’assaut de son successeur hivernal,

Au gré de la voie du temps en son temps.

Un an en effet s’est écoulé,

Depuis son dernier règne.

Il sera bientôt de retour pour habiller,

Ces arbres nus d’une beauté autre,

En cette saison proche ou le manteau de feuille,

Fera place au blanc manteau de la neige.

La neige… Les flocons…

Merveilleuses et délicates constructions de notre Nature.

Ces flocons qui au gré des jours heureux de l’hiver,

S’accorderont à tomber du ciel,

Tout comme les feuilles des arbres en Automne,

Bien des gouttes givrées du ciel hivernal,

A température idéale pleuvent sur Terre.

Flocons éternels en l’air,

Éphémères sur la Terre,

Aux aléas du climat,

Parfois résistent un peu,

Ou fondent rapidement,

Abreuvant à leur tour notre précieuse la Terre.

Dans les chaumières bientôt,

De Noël les premiers sapins,

Seront ornés de pléiades de décorations.

Dans nos cités déjà tôt le soir,

La nuit abaisse son rideau de satin noir,

Pour y laisser rayonner les lumières humaines.

Là, sur un banc de bois, au beau milieu d’une vaste cité,

Il est agréable de s’asseoir et de respirer,

De ne plus penser et de ne faire qu’admirer,

Milles feux lumineux clignotants,

Se déplaçant, changeants de couleurs.

On respire, on lève la tête vers le ciel,

On regarde vers le ciel si vaste et si serein,

Cherchant dans notre esprit et notre cœur,

A faire le vide de nos présents tracas,

Inspirant, on s’approche d’un pont,

Chevauchant un vaste cours d’eau.

Au fil des vicissitudes de son environnement,

Des caprices du climat et de notre présence,

Sa surface tantôt par de lents et fluides remous,

Tantôt par saccades, tourbillons et clapotis erratiques,

Se ride, se trouble, dévie, foule ou refoule,

Reflétant tel un miroir déformant polymorphique,

Les feux élevés et déchaînés de la vie citadine nocturnes.

Bien des voitures circulent autour,
Pollution et cacophonie ? … non…

Des zombis impassibles transitant comme lobotomisés par leurs écrans portatifs,
Humanité en perdition ? … non …

Quelques badauds qui s’invectivent dans un langage des plus vulgaire plutôt que d’assumer, respecter, expliquer et arranger les choses, Décadence sociale ? … non …

Nous ne les percevons…

Nous ne devons pas nous y arrêter …

Prenons plutôt garde à ce qui nous ravi en cette scène :

Cette famille unie qui se promène tout sourire,

Une bonne âme aidant une personne handicapée,
A franchir un trottoir trop élevé,
Un cycliste qui nous frôle mais s’en excuse poliment ,

Ces deux amoureux sincères qui s’embrassent,
Un jeune ramassant le portefeuille tombé d’un passant distrait,
Pour lui remettre au grand soulagement et visage reconnaissant de ce dernier,

Un passant perdu dans ses pensées souriant inconsciemment à l’exaltation,

Des amis qui se retrouvent, se font la bise,

Échangent de chaleureuses poignées de mains,

Honorant leurs retrouvailles par de généreuses accolades…

La chaleur humaine dans un tel spectacle,
Réchauffe nos cœurs parfois transis,
Par le froid tant environnant que relationnel,

Ajoute une dimension essentielle qui j’espère,
Vous aura conduit ne serait ce que le temps de ce songe,

Au bonheur certes inconstant mais simple d’exister en ce monde,

En dépit de tout ce qui a pu vous arriver d’injuste, de blessant ou de mal…

Au sol, vos pieds, derrières vous, vos pas passés,

Devant vous, différents chemins, de multiples directions,

Autant d’opportunités à envisager le cœur plus léger et l’esprit apaisé,

N’hésitez pas à prendre le temps d’emprunter celui qui vous conviendra le mieux,

Au plaisir…

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