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Elle ne lui répond…
L’Achillée faiblit pour l’absinthe,
Son pré de plus en plus compte,
De vastes étendues d’adonides…
Ici et là les flocons blancs,
De ces fleurs de pissenlit,
Dansent au gré des vents,
Caprices de l’un ou de l’autre,
Volonté de l’autre ou de l’un,
Sentiments et circonstances.
Au delà de ces bancs d’adonides,
Règnent en maîtres quelques hysopes.
Elle, Agératum aux éclats multicolores,
Baignant dans la lumière,
Noblement humaine de leur sincérité.
L’air d’une fraîcheur si marquante,
Fort du parfum de la verveine,
Baigne un banc de volubilis,
Qu’entre eux deux ils ont semé.
La Zinnia à son oreille gauche attachée,
Sur cette myrte qu’à son oreille droite,
Vacillant, il maintient en ce moment,
Cause forts courants d’airs.
Cet appel du vent,
Qui balaye leur bonheur,
Ils devraient fermer…
Seul il ne peut y arriver.
La sauge que si généreusement accompagné,
De silène par le manque d’Elle,
Il lui accorde et lui fait présent…
Il est vrai … cache…
Quelques oeillets de poètes.
Dans cette mare dans laquelle,
Tous deux se reflétent,
Baignent quelques lentilles d’eau…
Mais aussi et surtout…
Un nénuphar d’une verdâtre blancheur,
Si troublante pour lui.
Qu’elle déracine les pétunias qui,
Aux romarins qu’ils pourraient se lancer,
Font encore obstacles.
Qu’elle pardonne l’ancolie dont il lui fait part,
Quelques feuilles flottent dans les airs,
Se balancent, volent et virevoltent,
Une rose rouge sur le marbre blanc tombe.
De l’accepter, il l’en supplie.
Qu’elle l’accepte, mais à une seule condition…
Que ce soit en son cœur et son âme.
Qu’elle le laisse l’aider à éclaircir ce tableau,
A faire le ménage de tout faux semblant.
Qu’ils s’accordent le plaisir de se rencontrer à nouveau…
Il respecte ses sentiments,
Elle qui lui est si précieuse,
Toujours prévenante avec lui.
Il comprendrait son refus,
Il n’a rien de l’homme parfait,
Il espérait simplement être à ses yeux,
Celui avec qui elle pourrait partager le Bonheur.
Quand bien douloureuse soit sa réponse,
Il l’accepterait, résigné, ou le plus heureux des hommes.
En rien ses paroles ne sont futiles caprices éphémères.
Elle ne lui doit rien,
Surtout pas la compassion,
L’amour seulement…
Ou à regret bien qu’encore si merveilleux,
Une amitié, l’Amitié sincère et bienveillante.