La renaissance d’un être brisé, fané et calciné

La renaissance d’un être brisé, fané et calciné

C’est pour lui aujourd’hui un jour d’été de fin de semaine,
A bord d’une imposante masse de ferraille mouvante,
Il charge vers une direction probablement vaine,
Une fois de plus peu convaincu mais espérant.

De sa vie il tente pourtant de remonter la pente,
Devant tant de circonstances contraignantes et affligeantes,
Tant de passions lui ont échappé depuis.

Jusqu’alors de son enfance des braises ardentes, 
Alimentaient le feu de son énergie vitale,
Mais qui par tant désillusions, déceptions, et frustrations ont été étouffées.

Condamné à devoir changer de manière radicale,
Dans une douleur morale et exacerbée,
Des cendres âcres et fumerolles acides qui seules restent,
D’une incandescence autre, il doit attiser de nouvelles braises.

Dans une main, un minéral si patiemment taillé qui le leste,
Et dont les vibrations désormais chaotiques en rien ne l’apaisent.

Dans l’autre main, un végétal épineux qu’il serre,
Une rose rouge du sang de sa passion amoureuse tant espérée.

Son précieux sanctuaire intérieur ne semble fait que de verre,
Et cette pluie de poignard aiguisés par le sort l’ont brisé.

Des fragments de verre avec rancœur ramassés,
Des cendres, charbon d’un bois tendre à présent calciné,
A nouveau il doit s’employer à s’enflammer d’un puissant tempérament.

Pour qu’en de nouvelles causes il puisse fondre son passé brisé en un Noyau,
Noyau autour duquel il puisse repousser, mûrir et évoluer à nouveau,
Vers de nouvelles saveurs d’un fruité fort goûtu et naturel.

Brûler sans se consumer,
Brûler d’une ardeur renouvelée.

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