Qu’est ce que la dyslexie ?

Qu’est ce que la dyslexie ?


A mon sens de dyslexique, une personne atteint de dyslexie aura typiquement soit l’un ou plusieurs de ces symptômes :

– troubles de l’expression orale et / ou écrite (sans déficience intellectuelle, visuelle, auditive ou autre déficience sensorielle par ailleurs)
– difficultés psychomotrices
– des confusions de mots, de souvenirs, d’idées fréquentes
– pensera avoir fait ou dit quelque chose qu’il aura fait autrement
– présentera souvent ces troubles d’autant plus qu’elle se sent sous pression, ou en proie à de forts sentiments.

Il ne s’agit pas là que de ce que beaucoup peuvent ressentir avec la fatigue,
lorsqu’ils sont confus dans des situations particulières occasionnelles, etc.
mais vraiment de difficultés que présente le dyslexique en permanence avec plus ou moins d’intensité.
L’Organisation mondiale de la santé en 1991 estimait que la dyslexie touchait de 8 à 12 % de la population.


Que ce soit vous, un proche, une connaissance, ou encore votre enfant qui soit dyslexique,
Qu’il ou elle soit dyslexique de naissance,
Qu’il ou elle aie développé sa dyslexie au fil du temps,
Que la dyslexie soit due à un choc psychologique ou a une forme de lésion cérébrale au sens large,
Qu’elle se manifeste par des difficultés d’expression écrite ou/et orale,
Qu’elle se manifeste par des difficultés au calcul où à la réflexion suivi, abstraite,
Qu’elle se manifeste par des confusions, des absences, des troubles importants de la concentrations réguliers ou par périodes,
Qu’elle se manifeste par des difficultés de coordination psychomotrice,

Même si on trouve beaucoup d’ouvrages + ou – exhaustifs sur la question,
il y a je pense quelques méthodes de base, concepts simples qui peuvent aider…

Dyslexique de manière relativement importante dès mon plus jeune âge, j’ai mis en place de petites astuces, des mécanismes, une façon de vivre qui m’a aidé à surmonter ce handicap.

Il y a pas mal d’années dans mes années de primaire où j’étais un bon cancre, dit « pas très futé », très étourdi, qui ne faisait aucun effort pour lire…
méjugé de mes camarades de classes, soumis à la pression des résultats par des parents attentionnés voulant bien faire, s’interrogeant…
Je suis passé par des tests d’intelligence, électro-encéphalo, de rééducation, …
Retardé et fainéant que j’étais selon certains profs, qui n’évoluerait guère…
Beaucoup de profs / instits ne montrant que peu d’efforts de compréhension.
Si la dyslexie n’était alors que peu connue, on a aujourd’hui pas mal d’informations et d’outils pour limiter ses désagréments
sans avoir recours à une intervention extérieure…

J’ai appris par moi même, au fil du temps, à évoluer et à aider d’autres dyslexiques dyslexiques.


Quelques astuces pour les proches et les concernés :
(avec quelques répétitions approximatives)

– éviter les risques de frustrations / de sensation d’infériorité ou d’handicap risquant de marginaliser ou de replier la personne sur elle même :

* peu de lecture forcée à voix haute en classe ou de passage au tableau (ne pas hésiter à en parler à l’enfant pour le conforter, le stress de bafouiller devant tous ne risquant de l’aider à s’épanouir, mieux vaux limiter la pression)
* rester juste et sermonner si nécessaire, mais ne pas réprimander trop sévèrement et systématiquement ce qui apparaît être un défaut de dyslexique par la fréquence de sa répétition et malgré ses efforts pas toujours évident certes à percevoir pour une tierce personne
* Ne pas faire preuve de pitié, mais plutôt d’indulgence, et de dialogue

– montrer à la personne / enfant que l’on s’intéresse à lui, lui apporter de l’attention, se montrer compréhensif et faire l’effort d’analyser et d’interpréter ce qu’il ne pourrait pas exprimer clairement, ce afin de construire un dialogue, l’encourageant ainsi à s’améliorer et à s’épanouir davantage en s’y exerçant régulièrement
– favoriser l’efficacité de son apprentissage, sa concentration
– S’intéresser à son mode de fonctionnement pour l’aider à s’améliorer, sans faire les choses mais en l’aiguillant
– Lui donner des bases solides de méthodologie et de rangement
– l’encourager à garder un bureau propre, des affaires classées, une trousse avec l’essentiel, … pour que l’aider à mieux recadrer ‘sa confusion’
– un environnement propre au travail :des objets, jeux, ou de la déco pas trop distrayante autour de ses espace de travail / réflexion, …etc.
– Stimuler son attention en lui posant des questions pendant le cours.
– Analyser avec lui de temps à autres ce qui lui manque ou le gêne pour progresser.
– Ne pas le cantonner à des tâches simples mais savoir doser la quantité de travail.
– Analyser avec lui et éventuellement ces parents le pourquoi d’une mauvaise note.
– sourire, convivialité, échange de temps à autre à la récré, pause et sortie avec l’enfant,
– écoute, adaptation au cas de l’élève,
– si dyslexie très forte, ne pas hésiter à en faire l’annonce à la classe après en avoir parlé avec l’enfant (but étant de susciter des réactions plus positives que railleuses de la part de ses camarades à l’encontre de l’enfant).
– éviter de le mettre à l’écart, mais plutôt parmi les bon élèves pour le motiver à combattre ses difficultés, éventuellement aidé par ses camarades bien intentionnés
– limiter les pénalités de points dans ses point faibles (orthographe dans une rédaction alors que l’erreur semble être plus manifestement de dyslexie (parlez en avec lui), préférer les interrogations orales pour les dyslexiques ayant d’importante difficultés à l’expression écrite et inversement, etc.)
– l’encourager à se relire quitte à lui donner un peu plus de temps que les autres pour cela
– éviter de le laisser corriger les fautes de ses voisins
– autoriser éventuellement dans les cas de grandes dyslexie / difficultés récurrente d’expression écrite la rédaction sur ordinateur (correcteur d’orthographe, facilité d’édition, de modification, de relecture) ne serait ce que pour lui permettre simplement d’évoluer sur le fond et la forme sans être bloquer par le moyen d’expression.
– pour les cours recopiés aux tableaux, un dyslexique peut aisément faire de nombreuses fautes de retranscription, et qui sèmeront l’erreur et l’incompréhension lorsqu’il devra se baser sur ceux là pour apprendre. Mieux vaux alors lui remettre une photocopie des cours propres. Lui faire suivre de préférence le cours avec un document écrit à surligner tout en le stimulant à l’oral.
– lui fournir peut être plus qu’aux autres des corrections écrites plutôt qu’orales pour qu’il puisse se pencher dessus plus longuement alors qu’il pourrait avoir des problèmes de concentrations auditives en classe qui ne lui aurait pas permis de comprendre sur le coup contrairement aux autres.
– Communiquer avec les parents
* à la maison, travail dans sa chambre arrangée comme il l’aime, horaires cadrées et temps de travail raisonnables, etc.)

– S’informer :
* Songer aux associations spécialisées qui sauront vous conseiller / conseiller son entourage
– Répartition du travail : diversifier et répartir le travail pour éviter de lui demander de trop longs efforts de concentrations qui souvent ne servent à rien lorsqu’il est ‘bloqué’
– Essayer de créer un rythme et des horaires régulières (cadre rassurant) et adaptez les de préférence aux moments les plus propices pour lui à se concentrer, matin au levé ? Soir en rentrant après une bonne douche avant de manger ? …
– Devoir donné le jour à travailler de préférence le soir même, même si pas en totalité, mais pour clarifier les idées à (re)lecture.
– Clarifier l’espace de travail : table débarrassée, ne garder que le principal,
– Trousse ne contenant que le nécessaire
– Couleurs de la chambre ou de l’espace de travail apaisantes pour lui
– Eviter les sources de nuisance / distraction (musique, télévision, poster flashy juste à côté, BDs à proximité, etc.
– Ne pas hésiter à l’aider, à lui répéter les choses, à le tester (dans la limite du raisonnable), même s’il dit les avoir comprises, reprendre avec un autre point de vue peut être, l’inciter à participer plutôt que lui faire la causette
– Susciter ses / ces différentes facultés intellectuelles et psychomotrices de manière régulière sans faire le sacrifice de l’une d’elle en accentuant surtout sur celles pour lesquelles il éprouve le plus de difficultés
– capacité cognitive à raisonner sur l’abstrait (maths, calcul mental, géométrie, etc. cognitif mémoire / )
– capacité à raisonner sur des situations concrètes (problèmes, physique dans une certaine mesure, …)
– capacité à percevoir / sentir (auditif, visuel, tactile surtout, mais aussi olfactif, gustatif et équilibre !)
Inventez des exercices, déterminez vos / ses faiblesses : mieux les connaître, c’est mieux les maîtriser et s’aider des sens sur lesquels on peut compter pour compenser au mieux)
– capacité à imaginer, à deviner ( le jeux de rôle peut être une très bonne choses, non pas vraiment sur ordinateur, mais surtout entre amis )
– capacité à se mouvoir (synchronisation psychomotrice) – inventer des exercices comme
* faire tourner les yeux/orbites dans un sens, puis dans l’autre,
* lever le genoux droit, puis gauche, puis droit, puis gauche, alterner, lever le pied gauche jusqu’à la fesse gauche, le pied droit jusqu’à la fesse froide, puis croiser, revenir droit, faire la même chose en même temps avec bras en avant et en arrière, etc. (latéralisation zones cerveaux souvent défaillante chez les dyslexiques)
– capacité à s’exprimer orale, écrite, par l’expression du visage, des mains, du corps, par l’intonation de la voix, …

– Lorsque la dyslexie est forte, rechercher l’apaisement. Le stress quel qu’il soit ne favorise pas du tout la dyslexie. Penser à inspirer/ expirer profondément, à fermer les yeux quelques instants, devant la feuille de l’interro par exemple, ou dans votre travail avant de vous exprimer devant un groupe de personnes.
– Limiter les émotions fortes. Ça peut être dur, mais en pleine étude longue et poussées tout à fait possible pour un dyslexique qui s’organise et s’acharne, des ami(e)s, oui, mais… des histoires amoureuses… s’impliquer sentimentalement… dangereux… gare aux fortes pertes de concentration dont les dyslexique ont plus besoin que d’autres, enfin… plus ou moins suivant le type de dyslexie. Eviter de s’énerver, laisser aller tant que ce n’est pas critique ni trop important. Ne pas s’impliquer trop fortement d’un point de vue émotionnel dans les périodes demandant le plus de concentration en sommes…

– Ne pas oublier que le cerveau est un muscle qui même si faible ou inégal dans ces capacités peut se muscler en travaillant sa mémoire, sa réflexion, sa coordination, etc.

– Pour essayer de comprendre la dyslexie, s’imaginer peut être… le cerveau comme comprenant plusieurs zones, celle du langage, des sens, de l’abstrait, de l’imagination, de la mémoire immédiate, longue, … S’imaginer des connexions synaptique entre elles qui dans le cas des dyslexiques sont beaucoup moins nombreuses que dans d’autres cas… qu’il faut alors développer…

– Créer des automatismes pour ce qui nous pose problème, suscitant peut être alors plus la mémoire que la réflexion, pouvant se concentrer davantage alors sur ce que l’on fait, et aidant à éviter les étourderies, les méprises, ou accidents…

– Valable pour tous mais plus important pour les dyslexiques également :

Intéressez vous à son / votre mode de fonctionnement :

* type de dyslexie et difficultés : travaillez les davantage que les autres
* type de mémoire et sensibilité à la communication :

Plutôt visuel :
favoriser les schémas, les images, les frises, les couleurs, la syntaxe, souligné, entouré, etc. la forme du texte. Adressez vous aux dyslexique avec le vocabulaire approprié : ‘Tu vois ce que je veux dire ? Tu imagines ? La côte est magnifique à cette période de l’année, un grand ciel bleu, des arbres en fleurs de tous les dégradés du vert, etc. … .. . N’hésitez pas à accompagner vos propos à son égard par une expression du visage adaptée, une gestuelle illustrant et appuyant vos propos.

Plutôt auditif ?
Favoriser l’écoute active pendant le cours ou le dialogue, en communicant avec lui avec des intonations de voix riches et adaptées. Favoriser les cours audio, ceci permettant de se détendre et d’être plus concentré. Eviter les perturbations sonores en période d’écoute active nécessaire.

Plutôt affectif ?
Se rapprocher de la personne, lui montrer que l’on est attentif. L’expression du visage et du corps est importante, mais les intonations aussi. Ce cas ci est plus rare.

Bon bon… je change le sujet, le pronom, … tout le temps… à adapter… à une personne pour elle même, aux parents, aux profs, etc.


Cet article est encore très grossier, brouillon, approximatif, mais j’espère qu’il pourra aider dans son ensemble…

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