Transi, fourbu et fatigué après tant d’heures d’errance dans ces galeries, il semblerait qu’une lueur blafarde se dessine au loin…
On continue, on s’en approche. La lumière devient plus intense, renaissante…
L’espérance de la sortie nous donne un grand coup de fouet.
On se met à courir vers la lumière qui à chaque pas nous frappe, nous inonde davantage de ces rayons d’une clarté salvatrice…
On court autant que possible devant l’étroitesse de cette galerie, on se râpe un peu la peau sur les parois au passage, mais qu’importe !!
Et… OUI !!! La sortie !!!
On finit après quelques rocailles et étendues de galets et gravillons, par déboucher sur une plage de sable éclairée par un soleil qui semble se lever à l’horizon…
A cet instant même, il présente une teinte d’un dégradé pourpre et violacé se fondant dans un ciel d’un bleu maculé du blanc de nuages fougueux et fuyants sous le vent qui balaye et ondule le sable, en faisant de petites ondulations telles les vagues qui viennent lentement le lécher.
A chaque vague, algues et coquillages se déposent.
On se rue virevoltant, dansant, au beau milieu de cette plage, sautillant, criant notre bonheur et notre bien-être de retrouver la lumière et l’immensité naturelle après tant d’heures de confinement.
On assiste avec un émerveillement quasi surnaturel à ce lever de soleil, ce lever du voile de l’ombre.
On court dans tous les sens pendant un moment puis on s’assit comblé de fatigue physique et de bien être moral. Ah…
On observe cette plage qui s’étend aussi loin que notre vue porte à droite, et qui à notre gauche est coupée par les récifs de cette énorme masse rocheuse sur laquelle on passé quelques temps déjà. Dans cette mer ou … cet océan, on peut apercevoir au loin une ou… même 2 îles…
Le ciel est d’une grande clarté et bientôt, le soleil commence à copieusement réchauffer l’air, l’eau et le sable.
Acculé par le sommeil vers un état second entre le rêve et la conscience, on se prélasse dans le sable tiède l’agrippant à pleine main, s’en recouvrant, y nageant… Ah …
On s’approche plus de la plage pour apprécier la finesse croissante des grains
C’est agréable… Le sable chauffe et chauffe encore davantage pour devenir vraiment très chaud.
On retire nos chaussures pour marcher pieds nus… Aille !! OOuuuouuuouuoouu … Effectivement, ça commence à devenir brûlant…
On s’approche alors de l’eau. On y fait quelque pas…
L’eau vient caresser de ses vagues nos pieds quelque peu meurtris par ces heures de marche…
Une eau tiède, presque chaude, d’une chaleur douce et réconfortante. On reste ainsi quelques instants…
On se baisse, s’accroupit, se mouille le visage, les bras, les jambes, le ventre, on recueille de l’eau dans nos 2 mains que l’on lance au dessus de soi. On lève la tête pour la recevoir.
On voit cette eau jaillissante briller de milles feux tels une pluie de diamant sous les rayons du soleil, qui finit par retomber sur nous : tête, bras et dos…
Que c’est agréable…
Quel préciosité et quel luxe naturel !!
On avance alors davantage dans l’eau, d’abord lentement, puis… plus rapidement, on se met à courir contre les vagues en levant les genoux bien haut, c’est excitant …
On sent à nouveau son corps revivre !!!
On finit par tomber dans l’eau la tête en avant…. SPLASH !!
On s’y trémousse et on y frissonne de plaisir le temps de quelques secondes…
On avance encore davantage dans l’eau jusqu’à ce que l’on y ait plus pied…
On se met alors à nager, tantôt sur le dos, sur le ventre et sur les cotés…
L’eau est si chaude.
On se sent protégé et tendrement massé par la nature…
On nage, on jubile, on rie, on crie notre joie …
On finit par regagner la plage.
La longer vers la droite, les pieds dans l’eau.
On y laisse nos traces de pas qui finissent par s’effacer sous l’assaut du flux et du reflux des vagues.
On marche, on marche…
La faim nous tenaille de plus en plus.
Certains gargouillis provenant de notre ventre semblent bien le manifester…
On finit par trouver davantage de verdure plus loin, toujours sur la plage…
On y trouve également quelques cocotiers… Bien…
On arrive à récupérer quelques noix de coco…
Mais… Comment allons nous les ouvrir ?
MMmmmmhhhh… voyons…
A suivre 🙂