#Hubertlebeau
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De rien, sous le sillon d’un pégase,
Un brouillard rose et bleu se crée,
Se fondant pour former la scène,
D’un parc en un lieu que nul ne connaît encore.
Un jeune homme d’apparence distinguée,
Plongé dans ses pensées, s’enivre du grand air…
D’un brin de fantaisie habillé,
Rhododendron à sa veste accroché…
Hubert le beau et frivole,
Batifole au gré d’étroits chemins pavés serpentants,
Clairsemés de-ci de-là de quelques timides arbrisseaux.
Au centre du parc, il longe de hautes herbes folles,
Entourant une grande mare d’eau dormante…
Millepertuis flottant en sa surface mirante,
Tel Narcisse, Hubert y observe son reflet…
Quelques nénuphars alentours se prélassent.
Conforté, Hubert poursuit ses flâneries,
Jusqu’à apercevoir non loin sur un banc,
Une demoiselle des plus charmantes,
Plongée dans un livre le sourire aux lèvres…
Soudain pantois, pupilles se dilatant,
Son cœur ralentit promptement,
Sa marche s’y adapte,
Ne la quittant du regard sur le chemin.
Hubert ému par cette Belle se baisse,
Cueille une marguerite esseulée.
L’effeuillant chemin faisant pétale à pétale…
Une… deux… trois… quatre…
D’un geste ample au hasard d’une brise légère,,
Il dépose le pétale demeurant…
A chaque pas il s’imagine un peu plus,
L’honorer de sa précieuse compagnie .
S’approchant toujours d’elle…
Il remarque un banc providentiel,
Juste en face du sien…
En attendant que le pétale..
Qui en l’air s’envole et virevolte,
Délicatement au gré du vent,
Capricieux et influencé par votre imagination,
Se dépose sur l’épaule de la muse de ses pensées éphémères.
Il s’approche inexorablement…
L’ayant rejointe sans qu’elle le remarque alors,
Hubert s’assoit sur le banc opposé…
Le soleil ne donne que quelques rayons aujourd’hui,
Mais de longues minutes saturniennes durant,
Par un silence tout juste agrémenté
Du bruit du reflux de l’eau et du sifflement vent,
Rythmé par le bruissement de pages tournées,
Il fait fi un moment de son orgueil habituel,
Admirant cette énigmatique lectrice enchanteresse…
Le temps d’un sentiment de vie,
Hubert le beau arbore un sourire radieux.
Il cueille à sa gauche un brin de muguet,
Recueille à sa droite une sensitive.
Observant toujours du coin de l’œil…
Songeur cette si affriolante créature à ses yeux…
Jambes flagada, pouls et respirations s’accélérant…
Il se décide… se lève soudainement, dodelinant …
Puis sur le banc en face dépose,
Blanches clochettes aux vertes feuilles.
Des hautes herbes autour de cette mare,
Apparaît reniflant une petite souris,
Qui observe, s’amuse puis s’en va.
La charmante demoiselle au banc opposé,
Surprise par le geste d’Hubert lève la tête,
Lâche distraite le livre qu’elle tenait.
Une bourrasque taquine en profite,
Pour y emporter quelques feuilles volantes…
Hubert le beau, palpitant maladroitement,
Se précipite intéressé pour les ramasser,
Avant qu’elles ne s’éloignent de ses espérances,
Ou ne trempent dans la mare de sa désobligeance…
En se penchant d’une humilité forcée,
Réunissant les fugitives,
Etourdi il laisse tomber sensitive…
Sans même chercher à lire les papiers recueillis,
Avec une courtoisie inhabituelle,
Sourire enjôleur, il vient les lui remettre.
Avant même qu’à sa place il retourne s’installer.
Deux enfants importuns qu’il n’avait remarqué,
S’assoient, insolents, sur son banc…
Il n’ose trop la regarder,
Étrangement intimidé …
S’il est d’une beauté toute relative,
Elle ne lui prête toutefois qu’un instant d’attention,
Le temps d’un remerciement succinct,
Récupérant son livre et ses écrits.
Balayant d’un revers de main les fruits de Mai,
Elle s’allonge seule sur son banc,
Cinquième pétale de son épaule n’y tenant plus.
Les yeux ouverts vers le vague du ciel,
Elle se plonge à nouveau par la pensée,
Dans la romance lyrique si vibrante à son cœur,
Qu’elle vient de lire avec passion sur ce banc.
Serrant contre elle le précieux ouvrage et ses annotations réunies…
Elle oublie vite cet inconnu…
Pourtant vraiment épris…
Mais… combien de temps… d’un autre que lui ?