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#deliredefatigueexcessiveoupas
Il est une éternité parmi laquelle un jour sur terre,
Le temps depuis des limites au-delà de notre conscience a pris son envol.
Imaginons… considérons… prenons simplement conscience,
De cette supposée journée sur cette Terre,
Cette planète, nôtre, au beau milieu de l’infinité de l’univers grandissant.
Quelque part ici bas, une saison, un climat, tout une géographie, une histoire aussi…
Présumons que la face concernée de cette planète s’offre à la saison de la renaissance végétale qui bientôt arrivera dans notre belle France.
Un printemps où corolles de pollen s’envolent déjà nombreuses,
Mêlées aux brassées de nouvelles fragrances florales,
Rythmées par l’apparition de bourgeons naissants,
Au gré d’une nature hélas bien malmenée et menacée…
En cette journée sur ce monde habité par tant de civilisations aux passés pluriels,
Lui, modeste terrien agélaste, a rejoint une de ces vastes cités cosmopolites.
Formaté à la vie sociale de rigueur en ces lieux, il a marché, décidé, d’un pas instruit,
croisant alternativement :
Concerts de froufrous, martèlements de pas rapides, paroles invectives d’inconnus, visages impassibles ou inquisiteurs, démarches parfois guillerettes ou chaloupées mais souvent strictes, tons monocordes ou d’un engouement simulé, florilèges de couleurs et folâtres atours, cacophonies de klaxons et charivari de sonneries, défilés saisonnier d’habits légers et raccourcis, propos vains sinon navrants, comportements alambiqués … brassant d’évanescentes formes d’apparitions fugaces se risquant au climat plus chaleureux, coudoyant d’épicés regards, des sourires tantôt mesquins, enjôleurs, charmants ou à peine esquissés, certains désirs qui bourgeonnent à mesure que les corps se découvrent, que l’apparence se soigne…
Et lui… agélaste monotone, marchant, se laissant aller à des songes futiles… certes… devant la mémoire, la considération cumulée en des temps prétendument évolués, de tant de brasiers inutiles, de confrontations sanglantes sur des prétextes perdus de vue d’une majorité, ou gardés voire entretenus par des êtres troublés, un vent vénal soufflant, soupir posthume, halètements, brumes évanouies, il se perd…
Ces rues, des repères, cherchant, analysant, perdant trace et chemin…
Dans ses pensées plongé… se représentant trop de malheurs de notre époque, tant d’horreurs, pléthore d’absurdités… ces relents musqués et sanglants, ces conflits et profits bassement intéressés qui ont l’outrecuidance de diriger, l’humanité se perdant inexorablement, des valeurs humaines essentielles qui s’étiolent, d’autres faussées qui se créent, tant de prétentions distinctes de la vérité nue, ses idées s’embrouillent, besoin de repère, de sommeil peut-être aussi la fatigue le gagnant.
Lui l’agelaste qui en tout ceci ne trouve point à rire, ne perçoit nul humour si noir soit il…
A quoi bon se fatiguer à considérer ce qui est de hors de sa portée dans l’immédiat ?
Chaque chose en son temps, mais en son temps, ses priorités…
Le tout est de construire se dit-il…
Océan d’énergies gaspillés… fatigue morale, lui, décidément, ne rit plus,
Peut-être ne l’a t-il jamais vraiment fait… de bon coeur… lui l’ agélaste… devenu ou inné..
Nous humains avons cette chance d’exister, des aptitudes potentielles considérables, des possibilités que beaucoup ne soupçonnent, ne révèlent ou n’éveillent pas pour la bonne et simple raison qu’imagination, aspiration et motivation motrices de ces événements se voient souvent balayées sinon dégradées… de désillusions en désillusions… de confiance en trahisons… de tentatives répétées en échecs … tant de valeurs se corrompent et de qualités se fânent… humanité pervertie dans son coeur…
Mais alors…
Ne serait-ce pas trop facile de s’y laisser prendre ? de se laisser aller à la facilité ?
De faire preuve de ce dont nous ne pouvons nous rendre capable ne nous permettrait-il pas de présenter plus de valeur, de justifier davantage notre existence que par de simples plaisirs ou bonheurs matériels et éphémères ?
Le triste agélaste s’abandonne a tant de divagation qu’un lecteur aventureux risquerait d’y perdre quelques onces de clairvoyance au profit d’un soupçon de folie…
Et vous ?