A sa mémoire, amour échoué, folie…

Dimanche 25 Avril 2004

Elle n’était pas un canon de beauté universel, mais elle avait un charme très particulier et restait à ses yeux sans contexte la plus belle.
Blonde aux yeux couleur cœur de châtaigne, elle était avec lui pétillante comme jamais il n’ai connu qui que ce soit d’autre. Elle avait ce petit côté ‘garçonne’ qu’il aime beaucoup, côté qui s’atténuait pour plus de féminité à son contact.
Au début, simplement enchanté par sa présence, ses charmantes, enjouées, puis chaleureuses et vives attentions à son égard, elle a su peu à peu le séduire.

Comme jamais ça ne lui était arrivé avant pour autant qu’il l’ai remarqué, elle fut frappée de ce qu’elle même qualifia de coup de foudre, coup de foudre pour lui, il avait du mal à y croire après une vie sentimentale relativement pauvre jusqu’alors. Il n’y cru donc pas au début, restant méfiant sur ses intentions, sur la profondeur réelle et non imaginée de ses sentiments, la justesse de ses attentions à son égard. De méfiant, il devint curieux, puis … sa chaleur, ses propos attendrissants et sensés, ses explications, sa fragilité et son émotivité vis à vis de lui, ses frissons à son contact, la profondeur de son regard, l’expression sincère, passionnée et réjouie de son visage, sa manière de l’approcher, de lui parler, le gêne qu’elle eut à lui annoncer les sentiments qu’elle nourrissait pour lui bien qu’elle soit d’une nature plutôt franche.
Malgré toute sa méfiance, la rapidité avec laquelle cela se déroula, elle l’envoûta de ses charmes, de ses attentions, de sa ferveur, de sa foi en lui, elle lui disait craindre qu’il ne soit peut être pas la personne qu’il paraissait être, qu’il puisse en aimer une autre, revenir vers d’anciens amours, craindre de souffrir à son contact à nourrir tel amour passionnel à son égard étant donné les coups durs et bas, les peines, et les désillusions qu’elle lui dit avoir vécu.

Leur histoire fut courte mais merveilleuse. Tout commença par une rencontre chaleureuse dans un cadre amical lors d’un week-end dans un chalet dans les Vosges. Elle parmi d’autres, la seule qu’il ne connaissait pas. Une bonne ambiance, discussions plus ou moins sérieuses, plaisanteries, taquineries, raclette-partie,  jeux divers et variés, un soupçon de théâtre, une pincée d’impro, des défis, des gages …

Le langage du regard chuchota tout d’abord timidement, puis il se fit plus remarqué, plus prononcé, plus manifeste et régulier. La parole vint alors progressivement, puis de plus en plus fréquemment, taquineries, sourires esquissés, effleurements furtifs. Ils sortirent en forêt, au gré de sentiers tantôt boisés, tantôt rocheux et escarpés. Cascade et ruisseaux, le son, l’odeur, la fraîcheur de l’heure, elle à ses côtés tout le temps. Si séparément ils y étaient allés, rapidement main dans la main ils ont marché, flâné, cavalé, courus, fait quelques pauses paysages, ils ont enjambé quelques troncs, sauté de rochers en rochers, ils se sont contorsionnés parfois en des passages plus délicats, proche, toujours, et de plus en plus.


L’air n’était pas spécialement des plus chaud, il fit bonne bouillotte.

Ce Week End fut merveilleux pour eux deux. Elle semblait en être encore plus affectée que lui. Il la ramena chez elle au retour, elle habitant sur le chemin de retour par un précieux hasard. Ils parlères, se rapprochèrent encore. Ambiance plus câline, reposée. Manifestations de désir.

Ils se revirent dès le surlendemain. Entre temps, il reçut nombre d’appels et sms qu’il ne saurait dénombrer de plusieurs fois les doigts de ses deux mains. Du romantisme, beaucoup, une sensation d’irréel, de flou, un nuage rose. Une sensation de rêve, d’irréel. Un bonheur fort pour lui, et déjà très passionnel pour elle. Sortant d’une période très difficile, au départ quelque peu dépitée et déprimée avant ce week end, elle passa de rien à tout, rayonnante, ravissante, enjouée, décidée et vive.
Le changement était vu de manière flagrante dans son entourage. Indice de plus comme quoi elle semblait nourrir des sentiments réels, et plus le temps passa, plus il en fut convaincu, aucun doute même. Grande fumeuse, ie parvint à la faire arrêter de fumer très rapidement.

Au fil de la confiance qu’il lui accordait, lui d’ordinaire plutôt méfiant, connaissant la tendance volatile et fusionnelle à versant éphémère et destructrice des ‘gens’ en matière de sentiments et d’amour souvent… il a appris malgré tout à lui faire confiance, à l’aimer. Comment ne pas l’aimer… elle était vraiment une fille géniale, oui, il l’aimait, il la respectait beaucoup.

Tout leur histoire se déroula en saison hivernale. Lui essayant d’espacer leurs rencontres qu’elle aurait voulu (tout autant que lui certes mais ‘raison’ l’emportant) beaucoup plus fréquentes, pour prendre le temps de se rendre compte, de mieux s’assurer du bon fondé de leurs sentiments.  Bien que tous deux relativement occupés, elle dans une période de beaucoup de problèmes, ils se virent très régulièrement, et de plus en plus régulièrement.
Ballades en voitures ensemble la distance n’étant pas des plus réduites entre eux, mais raisonnable tout de même. La présence, la tendresse, la vie prenant davantage le dessus sur la parole, ils profitaient de leurs moments ensemble. Rapidement, ils s’arrangèrent pour se voir le plus souvent possible.
Sans même hésiter à faire plus d’une heure de trajet pour ne se voir à peine une demi heure. De jour comme de nuit à la clarté de la lune, ballades dans les vignes, les sentiers de terre, rues, ruelles, places de villes et villages, au gré des allées du marché de Noël de Strasbourg, au beau milieu de la foule attendrie et des chalands à la verve entraînante, vin chaud en main pour se réchauffer, effluves gourmandes de marrons chauds, beignets et tant de gourmandises les appelant, senteur de sapins, bijoux et gadgets, un véritable festival de lumières et de couleurs, flânant le long des quais romantiques et paisibles de Strasbourg, marchant bras dessous, bras dessus, se réchauffant l’un l’autre, souriants, heureux, si bien ensemble. Profitant du paysage, de la vie, au naturel.

Ils partagèrent de merveilleux moments, théâtre, opérette, cinéma, concerts endiablés l’un contre l’autre, soirée tendres, câlines, enivrantes, fougueuses devant un film ou simplement ensemble sans autres artifices, divers restaurants tantôt très animés, tantôt exotiques, tantôt traditionnels et plus romantiques, plusieurs charmantes personnes qui leurs exprimèrent le bien-être et le bonheur qu’ils paraissaient à leurs yeux, leur souhaitant amour et bonheur. Un restaurant où ils s’étaient fait caricaturer séparément tous les deux, fait dire qu’ils formaient un très beau couple, épanouis, un couple qui ne pouvait que durer… 
Et pourtant.

Et pourtant… 

Seule l’incompréhension lui reste.
Il ne sait même pas ce qu’il advint d’elle, elle dont il se rappelle presque chaque jour qu’il vit.
De merveilleux moments, un amour si fort et partagés, il reste … .. .

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